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Ballan DIAKITE

MON DEVOIR EST CELUI-CI : DENONCER !

13 Septembre 2014 , Rédigé par Ballan DIAKITE

MON DEVOIR EST CELUI-CI : DENONCER !

Le Racisme, voici un des maux qu’on croit appartenir aux siècles antérieurs, mais qui en vérité persiste et risque de devenir un des problèmes majeurs des années à venir…

Suite à la publication de mon précédent article, au travers duquel j’ai eu à dénoncer l’assassinat du jeune sénégalais Charles Paul Alphonse NDOUR (Que la terre lui soit légère), beaucoup m’ont félicité et attesté leur encouragement dont plusieurs marocains. Et de passage l’article a fait l’objet de plus de 200 partages.


Cependant je n’ai pas manqué non plus l’incompréhension et l’amalgame d’autres personnes également. Se référent à leur propre et seul parcours, la plupart de ces gens veulent, par leur attitude nier et rejeter la réalité.
Mon cher, ce n’est pas parce que tu n’as jamais été victime de racisme qui justifierait son inexistence. Il existe, bel et bien malgré ton cas individuel !

D’aucuns m’ont fait savoir, par expérience, qu’il y a plus de racisme en Egypte et en Algérie qu’au Maroc. D’autres disent qu’on parle beaucoup du racisme anti-noir, mais que cependant on ne parle presque pas du racisme anti-blanc.


A ces personnes je dis que cette attitude comparative dont ils font preuve est inutile et vaine. Il n’y a rien de bénéfique à vouloir comparer un comportement inhumain à un autre comportement inhumain. Le racisme, c’est le racisme. Un point à la ligne. Il n’y a pas à différencier le racisme anti-noir du racisme anti-blanc. Toutes les formes de racisme sont identiques, car elles s’appliquent toutes à un même « objet » : l’homme !

Mon attitude a toujours été celle-ci : dénoncer !
Je dénoncerai, de la même façon, le racisme au Maroc fait à un noir ; de même que le racisme fait à un blanc ou à un arabe au Mali, au Sénégal, au Congo ou à Madagascar. Mon éducation, celle que j’ai reçue de mes parents, et ma philosophie personnelle ne font qu’un : Un homme est homme, quelle qu’elle soit la couleur de sa peau… De même que la dignité est à défendre, l’injustice est à combattre.

Autant je dénonce le racisme, autant je dénonce aussi l’attitude victimaire des africaines et africains à l’étranger. Au lieu de subir et pleurer sur ton sort, apprends plutôt à te servir de tes aptitudes et tout ce dont tu disposes de panoplie afin de te libérer et vivre moins dur aujourd’hui que demain.
Bien que noir, je ne me laisse pas emporter par une démarche sentimentaliste dénouée de toute réflexion et aveuglée par des préjugés dès fois infondés contre le peuple marocain pour qui j’éprouve beaucoup de respect et d’estime. Je n’ai rien contre ce pays, encore moins contre son peuple. D’ailleurs je lui dois beaucoup, ne serait-ce que pour la formation qu’il m’offre. Mais cela a dû échapper à beaucoup quand qu’ils ont lu et mal compris mon précédent article.

Un ami français m’a identifié dans un statut ce matin où il disait que, ce que les noirs appellent du racisme est tout simplement ce qu’ils veulent vivre comme racisme.
Je me dis qu’il se trompe, ou tout simplement qu’il a été dupé par le noir qui lui a donné cette impression. Personne n’invente le racisme. C’est une notion qui nait d’un double processus : d’abord il faut la présence d’un raciste, ensuite une victime de ce dernier ; sans quoi on ne saurait parler de racisme. Tout autre fait dépourvu pas ces deux éléments ne peut-être définit et qualifié de racisme. Et il arrive beaucoup de fois que nos frères et sœurs africains passent à coté de cette subtilité qui particularise le racisme et le distingue des autres formes d’injustice.

Ceux qui disent ne jamais subir cette pratique déplorable, qu’ils soient blancs, noirs, jaunes, ou arabes ; nous prions toujours que Dieu continue à leurs en préserver. Mais faut-il qu’ils comprennent, néanmoins, qu’ils n’ont aucun intérêt à attendre d’être victime d’abords pour ensuite dénoncer.

Où que l’on soit, chacun de nous à le devoir de dénoncer l’injustice et le racisme.
Où que l’on soit !


Du fait que nous sommes des hommes, il existe une solidarité entre nous en vertu de laquelle chacun se trouve coresponsable de toute injustice et de tout mal commis dans le monde, soit par son action, soit par son inaction…

Ballan DIAKITE

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